Il existe plusieurs avantages à l’effet de se retrouver avec une personne ayant des attitudes peu méfiantes avec les autres.

Le premier avantage concerne le fait que cette personne ne demande pas une quantité énorme d’attention ou d’écoute, car elle sera peu portée à faire état de ses inquiétudes, de ses déceptions, de ses souffrances, ou autres thèmes psychologiques de ce genre.

Car bien que cette personne puisse faire état à l’autre de ce qu’elle ressent, elle fera généralement en sorte de ne pas le faire trop souvent.

Sauf exception, bien sûr.

Une relation avec cette personne ne demande donc pas une quantité exagérée d’énergie, comme ça pourrait être parfois le cas avec les personnes très intérieures ou très méfiantes.

Un second avantage concerne le fait que la personne peu méfiante peut faire plus facilement confiance à l’autre, sa méfiance étant probablement moins enracinée, moins profonde, en particulier si on la compare avec celle des individus vraiment très méfiants ou amers.

Alors il est plus facile d’établir un lien de confiance avec cette personne.

Un troisième avantage concerne le fait qu’une personne qui n’est méfiante qu’à l’occasion, possède habituellement une estime d’elle-même plus élevée que la personne authentiquement méfiante, ce qui garantit des rapports plus positifs ou moins compliqués, avec elle.

L’envers du décor est que cette personne pourra parfois dissimuler ce qu’elle ressent ou pense, à l’endroit de l’autre.

Ce dont nous parlerons davantage, à la section suivante.

Comme dit précédemment, il existe des inconvénients possibles reliés au fait que la personne relativement peu méfiante peut ne pas dire certaines choses importantes à qui droit, elle pourrait donc faire de la dissimulation, du moins à l’occasion.

Alors si cette personne est contrariée, déçue ou frustrée, elle pourrait ne pas en parler, et tout garder pour elle-même.

Sur le plan de la communication vraie, une telle attitude peut envoyer de faux signaux à l’autre, et qui pourraient lui laisser supposer que tout va bien, alors que ce n’est pas nécessairement le cas.

À la longue, cela sera de nature à faire augmenter le niveau de tension ou d’insatisfaction, dans l’atmosphère de la relation elle-même.

Pour les gens aimant les échanges clairs dans une relation, de côtoyer une personne risquant d’encourager autant le non-dit, ça peut devenir très frustrant et même angoissant à vivre.

Cet inconvénient pourrait être diminué si vous réussissez à rassurer cette personne parfois si craintive, afin de l’amener à s’ouvrir vraiment à vous, incluant sur ses souffrances intérieures, ses peurs et ses doutes d'elle-même ou de vous.

Par contre, si vous êtes une personne ayant peu le sens de l’humour, ou encore si vous avez tendance à dramatiser ou à amplifier les problèmes pouvant exister dans une relation, alors vous risquerez d’augmenter les craintes de cette personne, plutôt que de la rassurer.

Avec la personne qui dispose d’attitudes légères de méfiance ou de repli sur elle-même, il est d’abord conseillé de faire preuve de réceptivité et de sensibilité, à son endroit.

En effet, chez elle, il pourrait sembler qu’il n’existe que rarement des souffrances ou des blessures, en elle, mais cela peut ne pas être le cas.

Car cette personne peut avoir tendance à camoufler, derrière des sourires ou une attitude générale à l’effet que tout irait bien, des souffrances, des doutes d’elle-même, des doutes de l’autre, etc.

Nous vous conseillons donc d’être vigilant et attentif aux petits signaux pouvant démontrer que tout ne vas si bien que ça, chez cette personne, et qu’elle a peut-être intérêt à s’en ouvrir à vous.

Pas qu’il soit question ici de trouver la petite bête noire, car il peut être justifié, parfois, que l’on aille à la pêche à ce qui se passe vraiment, dans la relation du moment.

En particulier si vous sentez que le niveau de tension augmente dans votre relation avec cette personne, ça pourrait alors être le signe qu’il existe du non-dit chez elle, ou bien chez vous, ou bien chez les deux.

Ensuite, acceptez de prendre le risque d’ouvrir avec cette personne sur ce qui pourrait la contrarier, la faire souffrir ou lui déplaire.

Et de même pour vous-même, s’il y a lieu.

Écoutez en particulier ce qu’elle peut avoir à vous raconter.

D’ailleurs, il est probable que d’ainsi s’exprimer lui procurera un grand bien.

En particulier si vous avez su vous montrer digne de ses confidences, en ne l’ayant pas jugée, en ne l’ayant pas critiquée, et en ayant pris pour acquis qu’elle aura eu raison de vous parler de toutes ces choses.

Par de telles attitudes, vous contribuerez à ce que cette relation, avec cette personne, ne sombre pas dans la superficialité ou le non-dit.

Mais surtout, vous aurez permis à cette personne de vivre une relation, avec vous-même, qui dispose de plus grandes garanties qu’avant à l’effet qu’elle demeure calme et détendue, la plupart du temps.

Car les non-dits et les dissimulations, à la longue, elles peuvent s’accumuler à un point tel que la relation elle-même en devienne viciée, la rendant alors invivable.

La première erreur à éviter, avec la personne aux attitudes légères de méfiance, serait que vous ignoriez plus ou moins volontairement les états intérieurs parfois pénibles qu’elle pourrait traverser, dans son quotidien.

De faire comme s’ils n’existait pas.

Surtout qu’elle pourrait avoir tendance à les camoufler ou les cacher elle-même, à l’autre, donc à vous-même, aussi.

Plutôt que de tout ignorer, nous vous conseillons à la place de stimuler pacifiquement ou doucement l’ouverture de cette personne, à vous.

En lui racontant qu’il n’y a pas de crainte à y avoir de s’ouvrir à vous, que cela lui fera certainement du bien, et que vous saurez bien accueillir ses différents messages, quels qu’ils soient.

Il vous faudra évidemment faire honneur à votre parole, si vous vous engagez en ce sens, confiance oblige.

Évitez l’erreur fréquente de juger ou de critiquer cette personne lorsqu’elle risque l’ouverture spontanée ou sincère avec vous.

Ne commettez pas cette autre erreur de banaliser, de critiquer ou de tenter de convaincre cette personne à l’effet qu’il n’y aurait rien là, valant mieux tout oublier, que le problème n’existe pas, etc.

Au contraire, prenez au sérieux ce que cette personne vous exprime, pour la simple raison que c’est probablement ce qu’elle vit et ressent vraiment.

Si vous remarquez qu’en dépit de tout, cette personne continuerait à dissimuler ou à ne pas dire des choses essentielles pour un apaisement du climat de la relation, évitez alors de vous mettre en colère, et insistez sur l’importance de ne pas tout garder en dedans d’elle, que cela est en train de devenir pour vous, pour elle, et pour la relation.

Mais pour le reste, n’insistez pas, cette personne pouvant estimer préférable de conserver plusieurs secrets à l’intérieur de son coeur, ce qui – quelque part – serait certainement son droit.

En ayant réussi à s’ouvrir, et avec une heureuse issue, la personne légèrement méfiante pourra ensuite se féliciter d’avoir risqué l’ouverture avec vous, avec un accroissement probable de sa confiance à votre endroit.

• Réfléchir à l’avance aux façons d’exprimer ses messages corsés ou délicats, à qui de droit
• Développer ses capacités à exprimer directement ses messages d’insatisfaction, de frustration ou de doute ressenti, à qui de droit
• Identifier les craintes et les peurs qui le motivent à dissimuler ou à ne pas raconter certaines choses délicates ou sensibles, à l’autre
• Vérifier avec l’autre s’il a bien compris les messages venant de lui être envoyés par lui, et évaluer ensuite si ses craintes initiales étaient justifiées.

Cet individu est probablement craintif à l’idée d’exprimer ses messages d’insatisfaction ou d’inquiétude, à qui de droit.

Au niveau de la communication interpersonnelle, cela peut présenter plusieurs conséquences car le non-dit ou la dissimulation, ça risque souvent d’amener de la tension dans la relation elle-même, qui peut ensuite s’accroître, et puis se multiplier sous l’action d’autres non-dits ou de nouvelles dissimulations à l’autre.

Il est donc crucial que cet individu apprenne à exprimer directement ses messages, en particulier s’ils sont délicats ou sensibles.

Ainsi, dans le cas des messages de colère, de frustration, d’irritation, de doute de lui-même ou de l’autre, il pourrait être intéressant pour lui de s’y préparer à l’avance afin de s’assurer que les mots à utiliser, le ton à employer, tout cela soit conforme à ce qu’il souhaite vraiment exprimer à l’autre.

Le but d’une telle démarche est évidente : c’est celle de faire en sorte de ne pas blesser ou de ne pas heurter l’autre personne par des paroles qui ne refléteraient pas le fond de sa pensée.

Nous suggérons donc à cet individu de réfléchir à l’avance à de telles situations, de s’y préparer, de prendre des notes au besoin, et ensuite de passer à l’action en exprimant directement (et de la façon dont il l’avait initialement imaginée) ses messages délicats, à qui de droit.

Ceci étant dit, il peut arriver que cet individu n’ait tout simplement pas envie d’exprimer tel ou tel message à l’autre, mais plutôt de le lui dissimuler.

Pour de petits messages, il n’y a aucun problème, mais pour des messages qui pourraient concerner la relation lui-même - sa qualité, son confort, sa sécurité – alors là ça pourrait comporter plusieurs conséquences.

Nous suggérons donc à la personne d’identifier les causes et les craintes qui pourraient être à la base de sa motivation à vouloir dissimuler ou à ne pas raconter certaines choses, à l’autre.

En prenant conscience de ses craintes à cet effet, il pourrait alors décider en connaissance de cause s’il ouvre finalement la porte à l’autre, ou s’il la laisse fermée.

Il peut également choisir de travailler à l’avance son message de telle façon qu’il n’en dise d’abord qu’une partie, à l’autre, et si tout va bien, de lui en raconter un autre petit bout, et ainsi de suite.

Pour terminer, nous suggérons à cet individu de régulièrement vérifier avec l’autre s’il a bien compris les messages venant de lui être envoyés, et d’évaluer avec lui si ses craintes initiales étaient justifiées, car parfois on peut dramatiser ses craintes et découvrir ensuite que l’autre aura été plus solide ou plus compréhensif qu’on ne l’aurait crû.

Et si toutes nos suggestions précédentes n’aident pas cet individu, alors nous lui conseillons de se faire aider par un individu compétente (psychologue ayant fait ses preuves, ou autre professionnel (le) de l’intervention) afin d’identifier et de travailler les causes se cachant derrière ces craintes à se confier franchement et directement à qui de droit.

Sections à venir : SUGGESTIONS DE RELATIONS  vis a vis d'une autre personne qui a des ATTITUDES MOYENNES pour la MÉFIANCE et SUGGESTIONS DE RELATIONS vis a vis d'une autre personne qui a des ATTITUDES TRÈS FORTES pour la MÉFIANCE